l’IHS publie un livret sur la Maison du Peuple de Sotteville
Sous la plume de Sylvain Brière, notre Institut publie un livret relatant l’histoire de la maison du peuple.
Certes, notre Institut n’avait pas été sans évoquer l’histoire de cette maison. Avec le sérieux et la rigueur qu’on lui connaissait et qui le caractérisait, Guy Décamps l’avait retracée dans la vingt-quatrième édition de notre revue Le Fil Rouge. Mais c’était il y a vingt ans ; deux décennies, déjà ! De fait, peu de jeunes militantes et militants qui se côtoient aujourd’hui en ses murs n’ont pu prendre connaissance de son article. Quant à leurs aînés-es, voire celles et ceux enclins à y pousser la porte aujourd’hui, sa réédition complétée par Sylvain Brière en ses pages s’avérera utile et permettra de dissiper toute confusion encore possible sur la portée de l’outil que ce toit constitue encore de nos jours.
En outre cette publication s’inscrit dans celle de la collecte des moyens financiers nécessaires aux travaux de sa modernisation et de sa maintenance.
En cohérence, l’intégralité des recettes de ce livret sera reversée à l’association : La Maison du Peuple de Sotteville.
Il sera vendu au prix minimum de 6 euros.
note de présentation de l’ouvrage:
Le 30 juin 2025, la Maison du peuple de Sotteville comptait 106 ans. Son histoire se confond avec celle des cheminots de Sotteville-lès-Rouen, syndiqués à la CGT. Avec d’autres, à la fin de la Première Guerre mondiale, ils ont bâti cette Maison de leurs mains, sur leurs congés et temps de repos, non loin de la gare et des ateliers ferroviaires de Buddicum.
Détruite dans la nuit du 18 au 19 avril 1944, lors du plus violent bombardement de la Seconde qu’a eu à subir Sotteville, elle est reconstruite plus d’une décennie plus tard à son adresse actuelle, où elle est inaugurée le 30 juin 1957.
Îlot de résistance, son action vise à émanciper tous les travailleuses et travailleurs et est qualifiée de révolutionnaire. Sur le modèle des coopératives ouvrières et du mouvement mutualiste, animé de la volonté de permettre à toutes et à tous une vie décente, des garanties face à la maladie et à la vieillesse, à une époque où la Sécurité sociale n’existait pas, des secours et de l’entraide y sont dispensés.
Fidèle à sa vocation de « Temple de la culture au service du prolétariat », des disciplines artistiques et sportives s’y côtoient également. Elle se fait par conséquent, à ses débuts, salle de spectacle, abrite des expositions et le cinéma « Renaissance », sans pour autant perdre sa première vocation de lieu de réunions.
Fruit de l’engagement militant d’hier, plus d’un siècle après, ce lieu de vie est toujours en place et aussi utile aux luttes sociales en cours et à venir.
Sylvain Brière