80ème anniversaire de la victoire
Invitation 80e anniversaire du 8 mai 1945
Dans le cadre des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie, la municipalité du Petit-Quevilly organise plusieurs initiatives que vous retrouverez dans l’invitation jointe. Parmi celles ci, l’hommage rendu à Hilaire Castelli le jeudi 15 mai à 18h à la médiathèque François Truffaut au travers de la projection du documentaire de Paul Filippi « ce qu’il en restera ».
retour sur le parcours et la vie de ce militante de la CGT avec André DELESTRE
hommage à Hilaire Castelli
Né le 16 janvier 1888 à Carchetto (Corse) ; domicilié à Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 1er octobre 1942 à Auschwitz.
Combattant de la guerre 1914-1918, Hilaire Castelli est blessé par deux fois par des éclats d’obus à la tête. Démobilisé en janvier 1919 avec le grade d’adjudant-chef, il retrouve l’administration des douanes et obtient un poste sur le port de Rouen. Son épouse est institutrice et ils élèvent leurs cinq enfants, Marie, Albert (décédé en 1922), Marie-Jeanne, Françoise et Albert (né en 1923) dans un logement de fonction.
Membre de la CGT et des Amis de l’Union Soviétique, il adhère au Parti communiste en 1936. En 1938, sa hiérarchie le met en demeure de faire valoir ses droits à la retraite. Aidé par des camarades, il achète un café restaurant 137 avenue de Caen au Petit-Quevilly, qui devient bientôt un lieu de rencontres et de réunions pour les militants. La signature du pacte germano-soviétique et la déclaration de guerre à l’Allemagne conduisent le gouvernement Daladier à interdire le Parti communiste et les organismes qui lui sont affiliés. Depuis, les militants sont étroitement surveillés par la police et la gendarmerie française… Ce qui vaut à Hilaire Castelli d’être inscrit, le 30 août 1939, au « Carnet B » qui répertorie les « suspects ». À partir de cette date, la maison familiale est perquisitionnée à plusieurs reprises, sans succès.
Dès le début de l’Occupation – Castelli n’a pas renoncé à ses opinions politiques – il entre dans la lutte clandestine contre l’occupant au sein du Front national, un mouvement de résistance proche des communistes. En lien avec André Pican, il imprime des tracts, héberge des patriotes en fuite, transporte matériel et armes.
Le 22 juin 1941, le jour-même du déclenchement de l’Opération Barbarossa de l’invasion de l’URSS par les troupes de la Wehrmacht, le résistant est arrêté par quatre Allemands dans le cadre de l’Aktion Theoderich qui le conduisent à la Gestapo. Transféré au camp allemand de Compiègne (mle 1 395) il est déporté le 6 juillet 1942 au KL Auschwitz (mle 45 340) dans le convoi d’otages dit des « 45 000 » composé d’un millier de communistes et de syndicalistes de la CGT et d’une cinquantaine de juifs. Il est envoyé dans un Kommando de Birkenau qui travaille dans les marais. Après avoir été violemment frappé sur les jambes, il se pend une nuit dans son Block. L’état civil français le déclare décédé le 1er octobre 1942.
Son nom a été donné à une rue de Petit-Quevilly et à une allée de Grand-Couronne. Il figure également sur le monument commémoratif du Parti communiste français situé place du Général de Gaulle à Rouen.
Sources : SHD-Caen : 21P433939 ; deportes-politiques-auschwitz.fr, memoirevive.org
Catherine Voranger http://www.memoirevive.org/hilaire-castelli-45340/