l’IHS et Jean Numa Ducange reunissent 50 participants autour de Jean Jaurès

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Une conférence sur Jean Jaurès avec Jean-Numa Ducange

Professeur d’histoire contemporaine à l’université de Rouen, Jean-Numa Ducange a présenté le mercredi 18 juin à la maison du peuple de Sotteville son dernier ouvrage Jean Jaurès au cours d’une conférence débat qui a rassemblé un peu plus de cinquante personnes. 

Si de nombreux ouvrages ont été publiés en référence au républicain modéré qui évolue vers le socialisme, les études sur Jaurès auxquelles on n’avait pas songé jusqu’ici ont été explorées par Jean-Numa Ducange. Mobilisant de nouvelles archives -fonds privés inédits de dirigeants de l’époque, bibliothèque personnelle de Jaurès, archives de la préfecture de police, mais aussi des fonds allemands et russes méconnus- l’auteur porte un regard renouvelé sur le célèbre leader de la gauche, mettant notamment en lumière son influence locale, nationale, mais surtout internationale. 

Le débat animé par Florent Godguin, professeur d’histoire, membre du bureau de notre Institut a permis à Jean-Numa Ducange de dialoguer à plusieurs reprises directement avec la salle.  « La tendance à décrire Jean Jaurès comme un modéré ou à le peindre en rouge a toujours été très prégnante. Social-démocrate ou révolutionnaire avant l’heure ? ». En réalité précise l’orateur : « Jean Jaurès est un républicain qui considère que le marxisme à une pertinence ».  Au cours de son escale au Havre en mars 1905, le tribun résume le sens de son engagement lors d’une rencontre avec les dockers. Tout en défendant les intérêts de la classe ouvrière il insiste sur l’importance de l’engagement pour la laïcité et pour la paix. Il invite son auditoire à s’engager pour faire bouger au-delà de la question sociale, la société.  Pour y parvenir « le fondateur du journal l’Humanité aura toujours à cœur d’élargir le périmètre du rassemblement au-delà des socialistes » constate Jean Numa Ducange. 

Détesté, haï, insulté, très souvent, la panthéonisation de Jean Jaurès en 1924 va participer à sa légitimité. Mais la référence au tribun va fluctuer au cours de notre histoire.

Jacky Maussion